La protéine de soja réhydratée ou la viande sans viande
Lorsqu’on a envie de passer le cap du végétarisme, se dire qu’on va ingérer plus de légumes ce n’est pas franchement ce qu’il y a de plus difficile. Le point qui fait mal, c’est quand on apprend qu’en plus il faut arrêter de manger de la bidoche.
Certes notre volonté de se sentir en meilleure forme et/ou de ne plus torturer des poules pour se nourrir aide à faire passer la pilule… Mais un peu de franchise : la saveur et la texture d’une bonne entrecôte à la plancha c’est tout de même un sacré moment de bonheur.
Alors quand nous avons découvert qu’un petit restau pas loin de chez nous était parvenu à reproduire le plaisir carnassier avec un savant travail de protéine de soja réhydratée, on s’y est précipité pour voir de quoi ça avait l’air.
Tiang Heng, la cantine chinoise végane de République
Le lieu est agréable, assez chaleureux, ambiance cantine de quartier plutôt hype, mais le plus surprenant c’est quand on empoigne le menu et qu’on parcourt les noms des plats : Marmite de « Bœuf » au poivre noir, « Poulet » grillé sur plaque chauffante, ou encore « Porc » sauté aux bambous. Les guillemets sont là pour signalés la supercherie : derrière ces intitulés de viandards se cachent un travail d’acharné de reproduction d’une texture et d’une saveur carnée à base de végétaux.
Et très franchement, on se régale ! Le « Bœuf » au poivre est une véritable tuerie, de même que les brochettes de « bœuf » à la citronnelle ou le « Poulet » aux noix de cajou. Les entrées n’ont pas été mises de côté et on se boulote une assiette de « poulet » frit ou de raviolis grillés à la « viande hachée » sans demander son reste.
Ajoutez à cela que l’addition n’est pas trop salée (entrée aux alentours de 5€ et plats vers les 8€) et franchement vous vous direz que ça ne demande vraiment pas beaucoup d’efforts de devenir végétarien d’un soir !
Où ? 14 rue Bichat, 75010, Paris
Ouvert du mercredi au lundi, de 12h à 14h30, puis de 18h30 à 22h30